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[->doc1126]Le dimanche 18 mars 2001, à partir de 15h30, un nombre croissant de militant·e·s de comedia, le syndicat des médias, appuyé·e·s par des membres d’autres organisations de salarié·e·s, ceinturèrent par des lignes de piquet syndical les Presses Centrales de Lausanne (PCL), une grande entreprise d’arts graphiques sise dans la vallée du Flon. Ce dimanche-là, les PCL n’avaient pas d’autres travaux à exécuter que l’impression habituelle de L’agefi, un quotidien économique. Il y avait donc relativement peu de travailleurs occupés, ce qui facilitait d’autant l’action syndicale sans causer de préjudices à l’ensemble des salarié·e·s des PCL soumis à de fortes pressions internes.

Malgré ces limites, la campagne HPL permet au mouvement syndical de marquer quelques points. Il est désormais facile à comprendre qu’une entreprise de l’industrie graphique qui cherche à se débarrasser du CCT va au devant de nombreuses difficultés. Le combat pour l’indépendance des commissions d’entreprise peut désormais s’appuyer sur une condamnation claire des pratiques d’ingérence patronale. La différence fondamentale entre une convention collective et un accord maison sera certainement mieux perçue par les salarié·e·s à l’avenir.

Il s’agit ensuite d’étendre, de donner plus de corps à ces libertés syndicales. Le renforcement des droits de négociation collective, du droit de grève, d’affichage, le droit pour les permanents syndicaux de visiter régulièrement les salarié·e·s dans l’entreprise sont autant de conditions nécessaires à l’exercice de la liberté syndicale. Et l’objectif doit être d’obtenir enfin l’interdiction de licencier un délégué des salarié·e·s (en dehors des cas de faute grave réunissant les conditions d’un licenciement avec effet immédiat).

Un grand pas sera alors effectué en direction des droits démocratiques.