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{{{***Journalistes freelances : votre travail a de la valeur !}}}

La crise du coronavirus a mis en évidence la fragilité du statut des travailleur indépendants. Précarisés par des employeurs les considérant comme de la main d’œuvre « Kleenex », hors de la protection des assurances sociales comme le chômage ou la perte de gains, mis en concurrence pour tirer les salaires vers le bas, ils ont souvent vu leurs conditions de travail se péjorer alors que la situation n’était déjà pas idyllique avant la crise sanitaire.

[->doc427]Les journalistes freelances ne font pas exception à ce sombre tableau. Avec des rédactions sous pression d’une activité chargée mais tout de même partiellement en RHT et des rentrées publicitaires en baisse, le covid a eu un impact désastreux pour de nombreux pigistes. Des pigistes dont les conditions de collaboration avec les rédactions étaient déjà compliquées auparavant, notamment sur la question de la rémunération.
Les licenciements nombreux et les disparitions de médias ces dernières années ont amené d’avantage de journalistes à se lancer dans l’indépendance, volontairement ou non.

Les budgets des rédactions étant toujours plus faibles, notamment la part dévolue aux pigistes, certains titres proposent parfois des tarifs bien en dessous des standards de la branche. Mais inquiets de perdre un mandat ou de ne plus être appelés par un éditeur, certains professionnels des médias acceptent de travailler à ces conditions.

Cependant il est essentiel de rappeler que si un journaliste n’est pas employé d’une rédaction, cela ne signifie pas qu’il ne peut avoir aucune exigence au moment de fixer sa collaboration.

A ce titre les « 10 conseils pour des relations équitables entre les rédactions et les journalistes libres » élaborés par la Commission des journalistes libres de syndicom est une ressource précieuse.

Elle apporte des informations sur les questions les plus fréquentes que se posent les freelances sur des thèmes aussi variés que les rémunérations, le temps consacré aux articles ou les responsabilités. Et fait important, il ne s’agit pas d’une liste unilatérale de bonnes pratiques mais bien de conseils élaborés conjointement par des journalistes libres et les éditeurs.

Ces dix conseils permettent notamment de bien rappeler quels points ­doivent être discutés et décidés clairement entre les deux parties en amont d’un article. L’expérience de syndicom auprès de ses membres journalistes freelances montre que souvent les désaccords viennent de malentendus ou de points non éclaircis au moment de la commande. Raison pour laquelle tout doit être fixé quand le sujet est accepté par la rédaction afin d’éviter les mauvaises surprises.

Et les journalistes freelances doivent absolument garder à l’esprit que leur travail a de la valeur et que le brader pénalise toute la branche. En cas de questions ou de conflits, syndicom est à disposition de ses membres pour les aider dans leurs démarches.

Melina Schröter,
Secrétaire régionale Médias

www.syndicom.ch/10conseils