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Edito

[->doc98]Vous tenez entre vos mains la troisième édition de la tribune des sections Genève et Vaud Médias. Nous la distribuons en partenariat avec Le Courrier. C’est pourquoi elle se trouve au milieu du journal, annoncée comme telle en une.
Suite à la décision du comité central d’adopter le concept « Web first », syndicom le journal a été supprimé pour être remplacé par syndicom magazine, qui paraîtra tous les deux mois. C’est suite à ces événements que lors de l’assemblée générale extraordinaire du 24 juin 2017, la section Genève a décidé de concevoir une tribune de substitution en collaboration avec Le Courrier, un des rares quotidiens encore indépendants dans notre pays. La rédaction du Courrier a accueilli notre idée avec enthousiasme et bienveillance. Cette collaboration présente plusieurs avantages. Elle pourrait devenir un espace de parole pour les militants des sections romandes. Elle apporte un soutien à un journal entièrement indépendant et progressiste. Elle augmente la portée de nos arti- cles et de nos idées : en plus des membres de nos sections, les abonnés du journal Le Courrier reçoivent aussi notre Tribune.
L’autre idée serait d’intégrer d’autres sections romandes de syndicom à cette tribune. La première section à avoir accepté de nous rejoindre, de façon définitive, a été la section Vaud Médias.
Nous espérons que pour notre tribune du mois de décembre 2017, d’autres sections accepteront de collaborer ne serait-ce que de façon ponctuelle. L’avenir nous le dira …
Face aux restructurations et aux licenciements, je suis effaré par le fatalisme et la passivité de nos collègues. Plutôt que se révolter et lutter pour le maintien de leurs emplois, une majorité préfèrent ne rien faire, espérant sans doute que la « tuile » tombera sur la tête de leur voisin plutôt que sur leur propre tête.
D’une certaine manière, nous payons la « paix du travail ». En effet, la grande majorité de nos collègues n’ont jamais eu besoin de lutter pour améliorer leurs conditions de travail. Ils ont tout obtenu sans avoir jamais rien eu à faire. Comme s’ils ignoraient que leurs bonnes conditions de travail sont le fruit d’années de combats et de luttes de nos ancêtres.
Si nous voulons maintenir nos acquis, défendre nos emplois et nos conditions de travail, il faudra lutter. On n’a jamais rien obtenu sans rien faire. Croire cela est illusoire. S’imaginer qu’en devenant transparent, l’en- treprise vous oubliera et ne vous licenciera pas, c’est une grosse erreur. Le temps est venu d’apprendre à lutter et cela commence en prenant le temps de participer aux assemblées organisées par votre syndicat. Mais aussi en es- sayant de convaincre les non- syndiqués de nous rejoindre. Car celui qui lutte peut perdre, mais celui qui ne lutte pas a déjà perdu.

Michel Guillot, secrétaire régional